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Histoire d’entrepreneur – Montres made in France

« Montrer une photo, un schéma, qu’importe mais du concret » Antoine et Brice

trotteuseetcompagnieUne marque de montres mixtes made in France, au style à la fois chic, décontracté et urbain, et aux bracelets de cuir interchangeables, c’est « la trotteuse & compagnie », lancée par Antoine (le petit) et Brice (le grand), deux amis passionnés de montres et d’entreprenariat.

Pour ce faire, ils doivent passer par toutes les étapes de la création de la montre, à commencer par le choix du design. Ils optent pour une ligne très sobre et épurée, des cadrans ronds aux diamètres inférieurs à ceux que l’on a l’habitude de voir et une première collection de 10 coloris de bracelets. Les montres seront disponibles à la vente en ligne au début de l’automne, et d’ici là vous pouvez suivre l’avancement du projet sur leur page Facebook.

Nous les avons interviewés quelques mois avant le lancement officiel de la trotteuse sur leur site www.latrotteuse.fr

Relayeur : Dans quelle démarche s’inscrit votre projet la trotteuse & compagnie ?

Brice CAILLEAUX : On s’est rencontrés Antoine et moi en dernière année d’école d’ingénieur à Paris. Nous avons eu de nombreuses occasions de travailler ensemble dans le cadre de nos études, on a même participé à des concours étudiants, comme le concours StudiKa de juillet 2012. On a réalisé qu’on aimait bien bosser tous les deux et que nous avions une bonne dynamique. Comme on avait l’un comme l’autre toujours pensé à monter notre entreprise on a décidé de se lancer ensemble autour d’une passion commune : les montres. On a eu des dizaines de conversations sur le fait que nous n’avions encore jamais vu en boutique ou sur un site de e-commerce la montre de nos rêves, celles qu’on aurait envie de porter tous les jours. C’est comme ça qu’est née la trotteuse & compagnie, une marque de montre à notre image, qu’on a voulu faire fabriquer en France car c’était une valeur qui nous tenait à cœur.

Après de nombreux stages et expériences en entreprise, on s’est vite rendus compte qu’on avait aussi besoin de nous consacrer à un projet plus personnel et porteur. Aujourd’hui, on travaille donc en parallèle de nos jobs respectifs à la trotteuse & compagnie. C’est un peu compliqué, car je travaille à Paris et Antoine en Allemagne, donc skype est devenu notre allier le plus précieux !

Relayeur : Pourriez-vous nous décrire les étapes de votre création ?

Antoine SEVELY : Je crois que la première fois que nous en avons parlé c’était en août 2012 dans la voiture au retour du concours étudiant StudiKa. Après d’interminables sessions Skype, nous avons commencé par imaginer et définir la montre dont nous rêvions, comment nous allions la vendre et faire parler de la marque. On s’est donc rapproché d’une amie designer, pour mettre tout ça en forme, créer l’identité, l’univers et le design de la marque.

Comme nous n’avons pas suivi de cours d’entreprenariat la première étape fût donc de….définir une première étape. Nous avons donc activé notre réseau, amis, familles, amis d’amis, etc, afin de déchiffrer le processus de création d’entreprise.

Un an auparavant, grâce à un coup de bluff en cours, nous avions eu la chance de déjeuner avec Elmar Mock, célèbre horloger, venu en intervenant extérieur lors d’un module d’enseignement. Nous l’avons recontacté pour lui présenter notre concept. Durant tout un après midi, Elmar a fait le tri de nos idées et nous a décrit le monde de l’horlogerie, ce qui nous a beaucoup aidé pour la suite.

En parallèle, porté par la volonté d’une fabrication française, nous avons contacté la CCI de Besançon qui nous a ouvert son carnet d’adresse. Nous avons ensuite navigué de contact en contact pour trouver les fournisseurs acceptant de réaliser notre première collection. Notre premier objectif : trouver le fabricant du boîtier complet afin d’affiner notre BP, trouver les fonds et créer la structure.

Créer la structure n’est pas difficile mais très long. Nous avons eu la chance d’être très bien entourés lors de cette période par des amis entrepreneurs et accompagnateurs en création d’entreprise. Comme nous souhaitions que la trotteuse soit une marque à notre image, plutôt décontractée, nous l’avons donc inscrit dans ses gènes. Ainsi, parmi d’autres petits easter eggs des statuts, un des articles précise : « Les personnes présentes à l’assemblée générale sont tenues de ne porter ni cravate, ni nœud-papillon sous peine de rendre leur vote nul.» Clin d’œil que nous n’aurions jamais osé faire sans nos conseillés.

Une fois la structure créée, nous avons beaucoup échangé avec nos fournisseurs pour converger vers la montre dont nous rêvions. Cela ne s’est pas fait sans rebondissements, nous obligeant à remanier notre BP, notre méthode de vente et quelques éléments du design. Mais le résultat est très proche de nos schémas initiaux, ce dont nous sommes très fiers. Aujourd’hui la montre est en fabrication, sa présentation officielle est proche et nous nous concentrons sur les aspects de marketing et de communication.

Relayeur : Quels conseils donneriez-vous à des entrepreneurs en herbe ?

Brice CAILLEAUX : Une des choses les plus importantes est de savoir bien s’entourer, de pouvoir identifier et fédérer les talents dont le projet peut se nourrir. Et surtout de trouver les gens avec qui travailler en bonne intelligence tout en s’amusant le plus possible !

Antoine SEVELY : Bien définir son concept de base, et ce, de la manière la plus simple possible, car il va se complexifier au fil de l’avancement. On pensait au début qu’une montre était un produit simple…Ensuite ne pas hésiter à demander de l’aide, à tout le monde et un peu partout ! On a tous eu envie de monter une boîte un jour… Et contacter les organismes : lire tout le site de l’APCE, c’est une mine d’or ! Écrire aux chambres de commerces et d’industrie pour trouver des fournisseurs. Et dans l’idéal avoir quelque chose à montrer : une photo ou un schéma, qu’importe mais du concret. Le tout en profitant de chaque moment !

 

Les technologies ne cessent d’évoluer, les réglementations sont régulièrement renouvelées, les entreprises sont soumises à des pressions politiques, technologiques et concurrentielles… Mais comment se préparer aujourd’hui à demain ?

Je suis toujours à l’affût des nouvelles techniques et tendances qui pourraient nous permettre d’inventer l’avenir, d’imaginer des nouvelles idées de business et de structurer nos projets. N’hésitez donc pas à me laisser un petit message pour me faire part de votre vision.

Si vous avez aimé cet article, ou que vous êtes en désaccord avec les points abordés, la meilleure manière de me le dire est de donner votre point de vue en commentaire. Vous pouvez retourner au plan du site pour lire d’autres articles.

Bon travail à tous.

Aurélien Ferry

 

4 Comments on Histoire d’entrepreneur – Montres made in France

  1. Merci beaucoup le Relayeur!!

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  2. de Villeneuve // juillet 18, 2013 à 5:03 // Réponse

    J’ai hâte de voir les premières montres !

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